Exposition ‘Des figures, des visages’ par l’artiste Esteban Declemy

20 juillet 2016

Jusqu’au 30 juillet 2016, venez découvrir les dessins réalisés par l’artiste Esteban Declemy, dans le hall et le restaurant du Clos. Entrée libre.

 

Esteban Declémy est né en 1985 à Bordeaux. La pratique artistique commence au collège avec l’atelier théâtre de l’établissement. Cette aventure continuera pendant la période du lycée et s’étoffera avec la pratique en maison de quartier. Puis il entreprend des études de la pratique théâtrale en université, d’abord à Poitiers puis à Aix en Provence où il pratiquera le jeu d’acteur ainsi que la mise en scène.

Durant ces différentes périodes il écrira des textes en prose qu’il portera en partie sur scène pour la co-création de la pièce État Amer.

Puis vînt un accident il manquera de perdre son index droit. Celui qui lui permet d’écrire. Suite à la fin heureuse de cet accident il se lance alors dans la création d’une fresque sur papier à dessin de plusieurs mètres sur un des murs de son appartement.

Repéré par un des ses amis qui avait l’opportunité d’exposer, il le convie à se joindre à lui et 3 autres artistes pour l’exposition Behind the wall à Aix en Provence. Depuis il re-exposera seul ou à plusieurs à Aix en Provence à nouveau puis à Poitiers

Son style va avec son verbe, ses textes, et ses différentes expériences. Ces amas de visages représentent ses rencontres et ses moteurs que sont l’altérité, la différence et l’étrangeté.

Des figures, des visages

         L’un n’existe pas sans l’autre. Rien ne s’oppose tout se complète. C’est autour de ces deux phrases que se construisent les tableaux de visages entremêlés. Comprenant différents horizons, différentes lignes de fuite, regardant dans des direction différentes et pourtant formant un tout cohérent et harmonieux. Ces tableaux sont dans la continuité de travail d’écriture. “L’altérité la différence et l’étrangeté, déesses de l’humanité” est une sorte de leitmotiv des textes que j’écris.

            Si l’un n’existe pas sans l’autre alors chacun à une place, un rôle, une importance. Et ces visages que nous regardons comme ils nous regardent tentent de rétablir le contact visuel avec l’autre sans mots ni pensée, une invitation à la contemplation et au voyage.

            Par ailleurs, en ce qui concerne la précision du trait, ça serait faire du dessin à la main en résolution 720p ou 4k, c’est à dire sortir de l’image numérique faite de calcul et de filtre, mais rivaliser tout de même en terme de qualité.

            Enfin les paysages présents dans les visages sont là pour dire que l’environnement nous façonne, fait parti de nous tout autant que la culture ou le travail ou quelques idéaux que ce soit. Ils sont là aussi pour nous rappeler que l’urbain est jeune et que l’on y encore inconfortablement installé. La nature n’est pas plus violent que l’urbain.